15/08/2014

Bio et Zéro Déchet pour Petits Budgets

Bonjour,


   Tout d'abord je tiens à vous remercier pour les supers réactions à mon article précédent ! Beaucoup de visites, ce qui ne me préoccupe guère en temps normal mais concernant ce sujet ça me parait important. C'est tellement positif! Je ne suis pas seule à vouloir agir :D .




   Je reviens vous en parler rapidement afin de tenter de lever un frein : Le Budget.

   Bah oui, on est tous pareil, ça tire dur de ce côté là.
   J'ai affirmé dans mon précédent post que nous avions un budget serré mais que nous mangeons bio, sain, gourmand et zéro déchet. Le budget m'avait un peu freinée au début et j'ai procédé par étapes: d'abord je prenais le plus possible sur le marché puis j'achetais le reste en grande surface, plus tard je me suis lancée à acheter en vrac.
   Alors il y a tout les prix mais il suffit de faire les bons choix.

   Voici quelques règles de base :

1/ On n'achète pas plus que ce dont on a besoin !!!
    On arrête d'acheter trop pour finir par jeter. On garde les restes, on les réaccommode ou on les mange au repas suivant. On les met dans une boite qu'on emmène au travail. On ne fait pas les courses tant que les produits frais n'ont pas été mangés ou on s'interdit de manger les produits des dernières courses tant que ceux de la fois précédente n'ont pas été écoulés.
   S'il le faut on établit un menu pour la semaine.
   Et on fait les courses le ventre plein (ou presque).

   Quand on a acheté un légume mais que finalement on ne sait pas quoi en faire on fait une recherche sur le net et on adapte à ce qu'on a sous la main.





2/ On privilégie : 

- Les fruits et légumes locaux de saison. Il n'y a pas de secret c'est meilleur pour vous, pour la planète et pour votre portefeuille. Ça permet aussi de varier son alimentation au fil des saisons, ne pas se lasser, réinventer toujours un peu plus.
- Les pâtes, riz et pommes de terre. Bon pour le budget ils sont aussi très rassasiants. Il y a tant de manière de les accomoder.
- On prend des légumineuses.
- Les oeufs si l'on n'est pas vegétalien (bien qu'il ne faille pas en abuser).
- On se fait plaisir pour quelques produits, on évite la frustration. Le bon fromage du crémier du coin, du miel, des biscuits en vrac (on choisit bien et on compare : dans le magasin bio où je vais certains biscuits sont à 10€ le kg contre environ 25€ pour d'autres...). Tout cela de manière raisonnable, comme pour le poisson et la viande.
- Si on ne trouve pas en vrac, on préfère les grands volumes, comme pour la farine par exemple.
- On donne du goût avec ces merveilles de la nature qui sont : les oignons, l'ail, les échalotes...
- Les herbes aromatiques du balcon/de la terrasse/intérieures.
- On cultive si on a la place/le temps/l'envie.
- On prend ce qui se donne : les bons haricots verts de Papy, les courgettes. On consomme ce qu'on peut, le reste on congèle, on met en conserves, on redistribue mais on ne jette pas. Et on redonne à Papy son sachet en plastique pour qu'il soit réutilisé.
- Les choses simples en fait : savon de marseille, vinaigre blanc,  bicarbonate de soude, etc...

   Je dis bien "on privilégie"; je n'achète pas 100% local et seulement les ingrédients cités (mais aussi des oléagineux par exemple, du fromage du marché, etc... mais ça ce n'est pas la partie la plus économique).





3/ On fait soi-même.
    - Que ce soit du côté alimentaire : 
    Je fais ma pâte brisée avec de l'huile d'olive. Ça revient nettement moins cher que le beurre (surtout que je l'achète au marché, il n'est pas donné, mais grâce à cette pâte brisée je gagne 150 à 300gr par semaine, soit quelques euros). Simplissime et on n'a plus besoin de prévoir de sortir le beurre pour qu'il ramollisse. Mélanger 200gr de farine, 35ml d'huile d'olive et 90gr d'eau.
    Je fais ma pâte à pizza, mon pain si j'ai le temps/l'envie et s'il ne fait pas trop chaud (four à 200°) (recette pain des sioux sur verybadconsumer).
    Je fais mes graines germées. C'est économique, simple, nutritivement très intéressant et ça prend peu de temps. Vous trouverez sur le net comment faire un germoir avec une conserve en verre, une compresse/moustiquaire et un fil.



    Bientôt j'expérimente le lait d'amande maison.
    Je cuisine très simplement.On ne peut pas toujours passer 1h en cuisine avant de passer à table. Une simple assiette de crudités, une salade composée, une soupe préparée la veille, une carotte en entrée puis un bol de riz/de pâtes/boulgour/quinoa, une poélée de ce que vous avez envie, un risotto avec les restes, un gratin... la liste est sans fin.
    On cuisine de belles quantités qu'on met en bocal pour consommer le lendemain ou on congèle pour les journées chargées ou les fins de mois.





    - Ou du côté de la maison et de la beauté :
    On fait soi-même aussi : sa lessive (savon de marseille, bicarbonate de soude et eau), son produit pour le lave-vaisselle (sur savethegreen), son baume à lèvre (1/3 cire d'abeille, 1/3 huile de noix de coco à fondre au bain marie, mélanger, sortir du feu, attendre qu'il refroidisse un peu, ajouter 1/3 de miel avant que le mélange ne durcisse, mélanger.),son déodorant (sur antigoneXXI), le liniment pour le change de bébé (50% eau de chaux, 50% huile d'olive, on secoue avant chaque utilisation. L'eau de chaux se trouve en pharmacie pour moins de 10€ le litre, on ramène la bouteille pour qu'elle soit réutilisée).
   Ça ne prend pas autant de temps que ça peut en avoir l'air. Je fais de la lessive une fois tout les 4 mois environ, le produit pour le lave vaisselle prend 5 minutes une fois par mois, etc...

    On nettoie la maison avec du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude, de l'eau chaude, on peut même se préparer un produit qui sent bon à base de restes d'agrumes (chez charlie les yeux bleus)...


 


    Les possibilités sont infinies et je n'en suis qu'à mes débuts.

4/ Celui-ci devrait être en pôle position : On applique les refuse-reduce-reuse-recycle-compost.
    On vit avec moins mais beaucoup mieux. On arrête de se créer des besoins superflus. On se laisse un laps de temps avant d'acheter, parfois entre-temps on réalise que l'on peut faire sans ou autrement.
    On vit simplement.

    On repense au mode de vie de nos grands-mères. Elles sont des modèles. Si on a la chance de toujours en avoir une on lui demande conseil, on s'inspire de son mode de vie, on échange, on Profite !!!



  Si ça vous dit, sur Instagram j'utilise beaucoup l'hashtag #zerowastefood . Ça peut donner des idées quand on est à court, et surtout n'hésitez pas à l'alimenter.
  Prouvons que le zero waste n'est pas monotone, n'est pas cher, n'est pas inaccessible. Au contraire le zero waste est joyeux, créatif, abordable et accessible.


   Bien sûr la notion de budget est relative, pour tout vous dire, à 4 le budget hebdomadaire se situe entre 110€ et 140€, soit grossièrement 35€ par personne par semaine (en incluant toute la nourriture, le pain, les apéros, l'entretien de la maison, les produits d'hygiène, les couches, etc...). J'ai regardé sur le mois écoulé, ça change souvent mais ça donne une idée (et on a eu la main lourde je trouve).


   Voilà voilà, j'espère que ça pourra aider certain(e)s d'entre vous.
   Vous avez sûrement des astuces à partager. Je suis toujours preneuse.


*edit* : Vous trouverez un article très intéressant ici, chez Linette qui gère à perfection un vraiment petit budget, l'article est pertinent pour les végétaliens, végétariens et omnivores.



Bises,
Marie.

14/08/2014

Vers le zéro déchet. Faire ses courses.

Bonjour,

Je reviens enfin vous parler de zéro déchet. A vrai dire, j'ai presque l'impression de ne rien avoir à raconter à propos de notre passage au zéro déchet; comme si rien n'avait changé, ces nouvelles habitudes sont tellement ancrées en moi que c'est comme si ça avait toujours été ainsi.
Pourtant il y a tant à dire.

Tout d'abord je tiens à préciser que nous ne sommes pas à 100% zéro déchet. Nous en produisons encore et nous n'atteindrons sûrement pas le 0, mais les choses avancent et je suis heureuse de ce nouveau mode de vie.



La source numéro 1 de déchets dans nos foyers est certainement l'alimentaire. Quand on voit que même les bananes bio sont emballées dans du plastique il y a de quoi s'arracher quelques cheveux. Le supermarché n'est donc pas le meilleur endroit pour se mettre au zéro déchet, bien qu'on trouve tout de même des fruits et légumes en vrac, et du poisson, de la viande, du fromage, etc.. à la coupe.
Pour ma part j'ai fait le choix du bio, autant que possible local, sans emballage mais avec un budget serré. Alors voici comment je procède :

Mon équipement :

- un caddie à roulettes (comme les mémés au marché, oui oui). Trouvé via leboncoin pour 5€ mais pas la porte à côté. Ça a été pour moi une telle libération ! Oui à ce point, essayez de faire le marché avec un bébé en écharpe ou poussette d'un côté et 2 gros cabas chargés de l'autre côté, c'est presque un parcourt du combattant.
- un cabas en lin ou coton que j'avais déjà pour faire mes courses auparavant.
- un sac à pain, fait maison dans un reste de tissu ayant servi à confectionner une robe en lin. Il n'y a rien de plus simple à coudre. Il se trouve toujours dans l'entrée de la maison pour ne pas l'oublier quand on part.
- des bouteilles en verre pour le lait. Ce sont d'anciennes bouteilles de jus d'orange que je lave avec un goupillon très pratique acheté en magasin bio.
- des sacs en tissu. Que chacun devrait avoir, zéro déchet ou non. Ils ont beaucoup de succès sur le marché et en magasin bio. J'en avais cousu pas mal mais j'ai du en refaire ce qui m'en fait un grand nombre mais ce n'est pas de trop quand on achète fruits, légumes et vrac avec. Maintenant il faut que j'en fasse pour ma maman, je crois d'ailleurs que le père noël va devenir distributeur officiel de mes petits sacs cette année ;) .
- quelques boites en plastique pour le beurre chaque semaine et le poisson occasionnellement. Elles seront un jour remplacées par de l'inox ou du verre.
- un petit pot de confiture pour la crème fraiche.
- un bocal en verre pour le fromage de chèvre. Ce fromage est inégalable, impossible pour nous de remanger du chèvre de la grande distri. Un crottin demi sec coûte 2€50 mais une très fine tranche suffit pour avoir du goût. Moins mais mieux, j'adore !
- des boites à oeufs, on en mange pas mal (des oeufs, pas des boites), trop même, je pense diminuer et commence à rechercher des recettes vegan pour changer.




Comment je procède :

 Après avoir laissé ma puce à son Papou :

1/ Je me rends au marché de la petite ville la plus proche (il a lieu les lundis, vendredis et samedis). On y trouve de tout : du bio, du conventionnel, des fruits, légumes, de la viande, des produits laitiers, du poisson, du pain, des galettes, du miel...
Je prends du pain, je montre d'emblée mon sac à pain sinon un papier se retrouve vite fait enroulé dessus. Je prends des pommes au stand du producteur local, des fujis mmmh. Je m'arrête chez le producteur de produits laitiers, il remplit ma/mes bouteille(s) de lait. Il me sert une tranche de beurre après avoir taré la boite en plastique; met un fond de crème fraiche dans mon pot à confiture. Je demande tel ou tel fromage (rebreton, meule, tomme) qu'il met dans un de mes sacs en tissu. C'est lui qui a le plus souri avec le sac en tissu mais il ne s'étonne plus maintenant. Je prends ensuite des fruits que je mets soit en vrac dans le cabas (melon, avocat, bananes), soit dans des sacs en tissu (abricots, prunes...). Je passe ensuite aux légumes, là la dame adore les sacs en tissu et pense que je devrais en faire commerce. Je prends donc une belle quantité de légumes produits tout prêt et finis par les oeufs qu'ils vendent pour un producteur local et récupèrent bien volontiers les boites vides.
Je ne prends pas de tickets.

2/ Je file au magasin bio.
J'achète en vrac : pâtes, céréales (riz, boulgour, millet), légumineuses, oléagineux, céréales petit dèj, biscuits, gomasio. Il y a aussi du sucre mais je n'en ai pas encore pris puisque la dernière fois que j'ai acheté du sucre date et qu'il s'agissait d'un paquet de 5 ou 10 kgs; je prendrai bientôt des graines de lin et peut-être un jour des baies de goji ainsi que du pollen.
Malheureusement on ne trouve pas tout en vrac. J'achète la farine locale en sachets papier de 5kgs. En fait pour le reste je privilégie les emballages réutilisables ou recyclables (moutarde, huiles, petits pots bébé occasionnels).
Il me reste peu d'emballages au final : boite de lait artificiel bébé (évitées jusqu'ici cause allaitement exclusif), couches (on vient de me donner des lavables mais malheureusement il y a toujours un truc qui cloche... grumpf... ça viendra...). Sachets de graines à germer (que je fais moi même germer, trop facile, trop économique!).

3/ Je vais au supermarché.
J'y prends du jus de fruits, de l'huile, du vinaigre, de l'apéritif en bouteilles de verre, du rosé en cubi, des tablettes de chocolat avec emballages recyclables.
Du côté du non-recyclable il reste les gâteaux apéritif (on est en Bretagne, les apéros improvisés sont récurrents, je ne peux pas toujours anticiper, et en vrac c'est très cher), parfois un gros gruyère tout fade pour mon homme qui préfère parfois la quantité à la qualité, parfois des conserves, occasionnellement des chips.

Je me procure du cidre chez le producteur (Kérisac j'adore, c'est à 2kms de chez mes parents), la caisse et les bouteilles sont consignés et ça revient tellement moins cher : 2€40 en supermarché contre 1€50 une fois la consigne rapportée.
Je prens une partie de la bière de manière consignée et pense élargir à toute la consommation de bière et de cubi de vin.



J'oublie sûrement des choses mais on a là le principal.
A savoir que je préfère nettement faire les courses seule.




Avec tout ceci j'ai réduit considérablement notre production de déchets recyclables et non-recyclables. Je trouve tout ceci beaucoup plus cohérent, responsable et même esthétique.
On mange Super bien ! Sain, bio, de saison, gourmand, varié pour un budget limité.
Ca parait peut-être laborieux mais ça ne l'est absolument pas. Ces courses me prennent 1h à 1h30, soit pas plus qu'avant quand je faisais le tour des rayons et slalomais entre les caddies. A savoir que je fais les courses pour 4.

Et vous, vous en êtes où? Vous appliquez déjà tout ça? Vous en avez envie?




Bises,
Marie.